DESTINS de femmes…
Du « Llibre vermeil de MONTSERRAT » au « Manuscrit de MONTPELLIER » ou celui « d’UPPSALA », en passant par le dramatique « Che si puo fare » de Barbara STROZZI, ces œuvres peu entendues (13ème et 14ème siècles) ont été autant de magnifiques découvertes pour un public fidèle que nous avons eu plaisir à retrouver.
Les femmes étaient à l’honneur pour ce tout premier concert au Temple de la rue Hoche, ce lundi 4 octobre. Reprise particulièrement bienvenue, après ces (trop) longs mois où nous avons tous et toutes été privés de nos indispensables rendez-vous culturels.
Pascale COSTANTINI (vièle, flûtes), Evelyne LUTTON (harpes), Laurence MAMAN (organetto, harpe) et Nathalie RENOUVIN (flûtes) ont décliné tout au long de la soirée diverses ambiances, divers chants mettant en valeur des situations que nous pourrions aisément qualifier « de tout temps » : Femme tour à tour mystique, abandonnée, légère, soumise, indocile ou bien heureuse… Autant de conditions que nous pouvons retrouver en tous lieux aujourd’hui encore
Superbement introduit par un « chant de la Sybille », poème venu tout droit de l’antiquité grecque, Sol sub nube nous a fait voyager ensuite avec quelques romances Séfarades, a remué nos envies de fronder avec ces chants de Guillaume DUFAY (« la belle se siet au pied de la tour ») ou de Guillaume de MACHAUT (« Se mesdisans ») ; nous avons eu des désirs de nous joindre à leur ronde (« j’entends le moulin »)…
Une belle reprise, qui augure bien d’une nouvelle saison où, nous l’espérons, rien ne viendra plus différer nos habituels rendez-vous du lundi.